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Photo du rédacteurKarl Bedard

UNE DES CAUSES DE LA « MALADIE DU BÂTIMENT »: LE VAPORISATEUR

Un matin, vous entrez au travail. Votre nez devient soudainement congestionné après quelques heures passées au bureau. En discutant avec vos collègues, vous finissez par vous questionner au sujet de possibles allergies, alors que vous n’en avez jamais eu. À l’heure du dîner, vous vous rendez à la pharmacie …

Il est possible que vous n’ayez contracté qu’un petit virus tel un rhume ou encore la grippe. Mais il se pourrait également que votre environnement de travail soit à l’origine de votre inconfort. Pourquoi? Tout simplement parce que l’employé qui s’occupe de l’entretien ménager de votre immeuble utilise un vaporisateur pour nettoyer!


Le processus de contamination


Quelle technique utilise le responsable de l'entretien ménager? La plupart vaporise le produit directement sur un meuble, par exemple, sans savoir qu’il y a des conséquences sur la santé qui peuvent surgir à court ou long terme. En effet, les vaporisateurs ont pour effet de propager des composés organiques volatils (COV) dans les conduits d’aération et on imagine bien la suite : ces tuyaux soufflent l’émanation que dégage le produit lorsque celui-ci est vaporisé. Résultat? Le système immunitaire de certaines personnes réagit moins bien que d’autres. Elles se retrouvent alors avec une congestion, un écoulement nasal ou encore une irritation des yeux. Ce sont là des symptômes qui ne mettent pas la vie des gens en danger, certes, mais qui nuisent tout de même au bon fonctionnement de notre corps et à la qualité de vie au travail.


Une étude norvégienne démontre qu'à long terme, l'utilisation de produits de nettoyage en spray mène à un déclin notable de la fonction pulmonaire attribuable à l'irritation des muqueuses. Les chercheurs se sont basé sur l'analyse des capacités respiratoires de plus de 6 000 femmes d'âge moyen travaillant dans le domaine de l'entretien ménager sur une période de 20 ans.


La dangerosité des composés organiques


Gare à ceux qui croient que les composés organiques volatils ne sont pas dangereux pour la vie humaine, alors qu’ils se retrouvent dans beaucoup d'éléments avec lesquelles nous sommes en contact au quotidien comme les aliments, les détergents, les produits cosmétiques, le plastique et les tissus. En somme, ces particules nous entourent quotidiennement sans même qu’on en soit conscient.


Selon les chercheurs, depuis un peu plus de vingt ans, le nombre de cas répertoriés de certaines maladies comme la leucémie, le cancer, l’asthme et les tumeurs au cerveau a doublé, voire triplé dans certains cas.


Saviez-vous que sur une période de 70 ans, entre 1930 et 2000, la production chimique s’est accentuée de 400 fois à l’échelle mondiale? En terme de chiffres, cela signifie concrètement qu'elle la production chimique est passée d’un million de tonnes à 400 millions! On s’entend tous pour dire que c’est énorme.


« LA MALADIE DU BÂTIMENT »


Quoi faire pour éviter de rendre les employés malades? Utilisez un bec verseur plutôt qu’un vaporisateur sur le chiffon. Cette méthode évite d’envoyer des émanations dans l’air. Ou mieux encore, utilisez la méthode du prétrempage, grâce à cette méthode, la contamination croisée est diminuée par l’utilisation des 4 côtés de la lingette et par le fait que la microfibre utilisée est mise au lavage immédiatement après usage.


À première vue, cette réaction aux produits d’entretien ménager peut sembler banale, mais elle s’avère plus grave dans certaines situations. Un individu peut développer ce qu’on appelle « La maladie du bâtiment ». Il s’agit d’un cas moins fréquent qui peut devenir mortel. Les symptômes reliés à cette maladie sont similaires à ceux mentionnés précédemment, mais des tests médicaux avancés doivent être effectués afin de vérifier la gravité de ceux-ci.


Produits à éviter


Il ne faut pas utiliser des produits odorants comme l’encens et les parfums d’ambiance pour éviter de provoquer une réaction quelconque chez les employés. L’eau de javel est également à bannir; une récente étude réalisée en Europe conclue que l'utilisation fréquente d'eau de javel favorise l'apparition d'une pathologie qui touche les bronches et qui engendrent des difficultés respiratoires. Une autre étude canadienne conduite auprès d'enfants de moins de 3 ans, révèlent une nette association entre l'asthme et l'exposition précoce aux produits communs d'entretien ménager domestique. On ne peut que se questionner : qu'en est-il alors d'une exposition répétée aux produits industriels?


En somme, l’alternative suggérée est d'opter pour des produits biologiques et non toxiques sans vaporisateurs, quel que soit le modèle. La santé de tous se portera mieux!

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